Bangladesh: un début de campagne marqué par la violence
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
De violents heurts entre partisans du camp au pouvoir, la ligue Awami, et du principal mouvement d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh, ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Les soutiens aux candidats rivaux se sont notamment affrontés à coups bâtons et de jets de pierre.
Ces troubles interviennent alors que le BNP dénonce une vague de répression contre ses membres, ces dernières semaines. Des centaines de partisans du principal mouvement d'opposition sont actuellement derrière les barreaux, dont la chef et ancienne première ministre Khaleda Zia. Elle est en détention depuis février dernier et purge une peine de 10 ans de prison pour corruption.
Face à face: deux rivales historiques
Khaleda Zia ne pourra donc représenter le BNP face à sa rivale historique, la première ministre Sheikh Hasina, à la tête du pays depuis 2009. En 2014, le parti et ses alliés avaient boycotté les élections. Cette année, il devrait participer au scrutin mais le BNP n’a pas encore désigné son candidat.
Depuis le début des années 1990 et la démocratisation du pays, la vie politique du Bangladesh s’articule autour de l’affrontement entre les deux principaux partis d’opposition. Pour Jérémie Codron, enseignant-chercheur à l’Inalco, à Paris, nous assistons aujourd’hui à «un phénomène de capture du pouvoir». Il revient sur «l’affrontement entre deux dynasties politiques» incarnées par Sheikh Hasina et Khaleda Zia, et sur le contexte dans lequel se déroule la campagne.
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