Migrants d'Amérique centrale, la quête incertaine d'une vie meilleure
Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican
Début décembre, quelque 2 500 personnes venant du Honduras, du Guatemala et du Salvador s’entassaient encore dans une salle de concert et dans un camp de fortune à ciel ouvert à Tijuana, au Mexique. Elles faisaient partie de la caravane de migrants partir d’Amérique centrale mi-octobre, et qui s’est peu à peu disloquée. Ensemble, ces hommes, ces femmes et ces enfants ont fui la pauvreté, qui affectait 4,2 millions de personnes en Amérique centrale en 2014. Un chiffre en nette augmentation; au Honduras, 6 familles sur 10 sont en condition d’exclusion. La violence pousse également au départ: au Honduras encore, on recense plus de 38 000 morts violentes en 2017. Ces migrants s’éloignent aussi des risques d’ouragan ou de sécheresse.
Tous rêvent des Etats Unis. Là-bas pourtant, le président Donald Trump prévoit la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour empêcher l’arrivée massive de migrants. Son projet est pour le moment compromis, faute d’un accord budgétaire au Congrès.
Jean Clot, chercheur associé du laboratoire Pacte de l’Université de Grenoble en France nous explique les raisons de ces départs massifs vers les États-Unis. Spécialiste des migrations entre l’Amérique centrale, le Mexique et les Etats Unis, il a passé 10 ans dans la région du Chiapas, dans le sud du Mexique, non loin du Guatemala. Sur place, il s’est longuement entretenu avec des migrants d’Amérique centrale.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici