Noël en Centrafrique: un espoir de justice
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Il fait une quarantaine de degrés en République centrafricaine. C’est la saison sèche. Les routes sont davantage praticables que pendant la saison des pluies où elles sont souvent transformées en bourbiers. Cela favorise les déplacements des populations et le commerce, mais cela permet aussi aux groupes rebelles qui écument principalement dans l’est du pays, de mener des attaques rapides contre les populations locales.
Ce fut le cas à Alindao, à la mi-novembre, où une soixantaine de personnes dont le vicaire général, Mgr Blaise Mada et le père Célestin Ngoumbango, curé de Mingala, ont été tués par des membres de l’UPC, l’Unité pour la paix en Centrafrique, un groupe armé.
Dans ce contexte difficile, quelques faits redonnent espoir aux habitants de ce pays exsangue : Patrice-Edouard Ngaïssona, un ancien chef de guerre, reconverti dans le football, a été arrêté en France le 12 décembre conformément à un mandat délivré par la Cour pénale internationale. La justice internationale enquête sur des faits commis entre septembre 2013 et décembre 2014. En novembre, un autre chef de guerre, Alfred Yekatom a été arrêté en RCA et transféré par les autorités centrafricaines à La Haye, auprès de la CPI pour y être jugé pour crimes contre l’humanité.
Cette année, Noël sera encore bien morose en République centrafricaine mais l’abbé Mathieu Bondobo, curé et recteur de la cathédrale de Bangui, la capitale, a l’espoir que justice sera rendue.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici