Aux Philippines, une année 2019 à vivre dans l’espoir
Entretien réalisée par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Aux Philippines, la situation politique et sociale ne s’est pas améliorée depuis l’arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte, en juin 2016. Prises de décisions sans concertation, déclarations provocatrices - en particulier contre l’Église-, violation de la Constitution et des droits de l’homme caractérisent l’actuel président philippin.
La lutte contre la drogue est un exemple: la répression brutale menée par le gouvernement aurait déjà fait 30 000 victimes, selon le ministère de l’Intérieur. Dans le sud de l’archipel, dans la région de Mindanao, la paix reste menacée par l’activité groupes islamistes comme Abou Sayyaf, coupable de piraterie et d’enlèvements.
Rester présent auprès des pauvres, un axe pour 2019
Sur le plan économique, des réformes sociales généreuses ont été engagées, par exemple la mise en place d’un système de couverture sociale pour les plus pauvres ou la gratuité de l’accès aux universités publiques. Malgré cela, les inégalités augmentent et des millions de personnes vivent dans la pauvreté, en marge de la société.
Le père Bernard Holzer, assomptionniste, en mission depuis 13 ans aux Philippines, est partagé entre espoir et désarroi. La population paraît désemparée, les évêques élèvent prudemment la voix contre le gouvernement, et la situation ne semble pas vouée à une amélioration rapide.
Mais l’espoir est selon lui encore permis. Il n’hésite d’ailleurs pas à parler des projets de sa communauté pour l’année 2019, en particulier envers les plus démunis, tout en lançant un appel à la solidarité.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici