Au Yémen, un fragile espoir de paix
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
La route semble encore longue avant que le Yémen ne retrouve une stabilité politique et un climat de paix. Depuis mars 2015, les combats ont déjà fait plus de 10 000 morts et 56 000 blessés, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce mercredi 5 décembre, la délégation gouvernementale a quitté Ryad au petit matin en direction de la Suède, le délégation rebelle est, elle, déjà sur place, la date officielle de début des pourparlers n’est encore pas annoncée.
Sur le terrain, les forces progouvernementales sont soutenues militairement par l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unies. Ils s’opposent aux rebelles houthistes, appuyés par l’Iran. Des délégations de chaque se sont toutefois mises d’accord pour engager des consultations en Suède.
Affaire Khasoggi
Ces dernières semaines, un évènement majeur a pesé dans le conflit : le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat américain à Istanbul, la capitale turque. Mais malgré les pressions de la communauté internationale, l’Arabie Saoudite conserve une certaine liberté d’action sur le terrain yéménite. Les négociations permettront peut-être d’améliorer la situation humanitaire du pays, où 85 000 enfants seraient morts de faim ou de maladie depuis mars 2015. Le principal enjeu est le contrôle du port d’Hodeïda, au mains des houthistes depuis juin dernier. La ville est le principal lieu d’acheminement de l’aide humanitaire dans ce pays fragmenté.
Pour Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen, ces négociations sont à aborder avec un optimisme prudent.
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