Une femme à côté d'un convoi de l'ONU, après des violences éclatées dans le quartier musulman du PK5 à Bangui, la capitale Centrafricaine, le 11 avril 2018. Une femme à côté d'un convoi de l'ONU, après des violences éclatées dans le quartier musulman du PK5 à Bangui, la capitale Centrafricaine, le 11 avril 2018.  

Centrafrique: ouverture des pourparlers de paix à Khartoum

Des négociations de paix pour la Centrafrique s'ouvrent ce jeudi 24 janvier à Khartoum au Soudan. Groupes rebelles et gouvernement sont invités autour de la table, tandis que les violences continuent dans le pays. Treize personnes ont été tuées dimanche 20 janvier dans l’ouest de la Centrafrique.

Entretien réalisé par Xavier Sartre - Cité du Vatican

Ramener la paix en Centrafrique… C’est l'objectif ambitieux d’un dialogue entre une quinzaine de groupes armés présents sur le territoire centrafricain et le gouvernement, qui s’ouvre jeudi dans la capitale soudanaise, sous l’égide de l’Union africaine. Une mission difficile: la République Centrafricaine est en guerre depuis 2013, pas moins de sept accords de paix ont été signés ces cinq dernières années, sans qu’aucun n’aboutisse au retour de la stabilité. 

 

Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’IFRI, l’Institut français des relations internationales, ne cache pas son scepticisme quant à la réussite de ces pourparlers. Pour lui, l’approche n’est pas la bonne: «Il faut faire le tri entre les groupes armés qui sont simplement des gangs de bandits, entre ceux qui sont porteurs de revendications communautaires, et ceux qui n’ont que des revendications locales.»

Pour espérer une réussite, il faudrait que tous les groupes se réunissent autour de la table. Or, si le Front populaire pour le renaissance de la Centrafrique (FPRC), un des principaux groupes rebelles du pays, a confirmé sa présence malgré «un dialogue qui n’inspire pas confiance», le groupe armé UPC, Unité pour la Paix en Centrafrique, a déjà annoncé ne pas participer aux négociations.

Le Soudan qui abrite ce dialogue est en proie depuis plusieurs semaines à une vague de contestation inédite du pouvoir en place. Le pays est également une des principales plateformes d’approvisionnement en armes des groupes armés centrafricains, note un observateur à l’AFP, qui s’inquiète de la partialité de ce pays.

Interview de Thierry Vircoulon

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24 janvier 2019, 08:36