L’espoir d’une nouvelle ère politique en Arménie
Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican
Première session du nouveau Parlement arménien à Erevan ce lundi. Le président de l’Assemblée, des commissions, mais surtout le Premier ministre pourraient être nommés dans les heures qui viennent. Le nouveau chef de l’exécutif sera très probablement le Premier ministre sortant, le très populaire Nikol Pachinian dont la coalition a triomphé lors des dernières législatives anticipées.
Dans cette nouvelle assemblée, le bloc dirigé par son parti « Contrat civil » occupera 88 des 132 sièges. Le résultat des urnes. Le 9 décembre dernier, au terme d’élections saluées par l’OSCE, sans achats de voix ou pression sur les électeurs, il a obtenu 70,42% des suffrages, très loin devant «Arménie prospère» arrivé en deuxième position avec 8,26% des votes, ou du parti républicain de l’ancien président Serge Sarkissian qui, avec moins de 5% des voix, ne siègera plus au parlement.
Nikol Pachinian, ancien journaliste de 43 ans est arrivé au pouvoir il y a huit mois en Arménie après avoir conduit des semaines de manifestations qui sont parvenus à faire tomber, sans une goutte de sang, un régime au pouvoir depuis plus de 10 ans.
Son arrivée au pouvoir a suscité un immense espoir, mais tributaire d’une chambre des députés acquise à l’ancien parti au pouvoir, il a dû trouver le moyen de convoquer puis d’organiser de nouvelles élections pour mettre en œuvre ses réformes. Il rêve d’établir un État de droit dans l’ancienne république soviétique indépendante depuis le 20 septembre 1991 ; un pays aux taux de chômage et de pauvreté élevés, où la corruption est endémique.
Gaïdz Minassian est docteur en science politique, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste de l’Arménie.
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