Nicaragua: annulation d’une procession pour la paix
Selon le quotidien local El Nuevo Diario, la procession avait toujours eu lieu depuis 1968 sans qu’aucune autorisation ne soit requise de la part de la police, mais depuis le mois d’octobre, toute manifestation extérieure est interdite, à moins d’une convocation par l’État. La décision du cardinal Brenes de se limiter à une adoration du Saint-Sacrement suivie d’une messe dans la cathédrale de Managua visait à «favoriser l’ambiance de prière et de réflexion de la communauté ecclésiale archidiocésaine», a-t-il été précisé dans un communiqué ne faisant aucune allusion explicite à la crise sociale et politique que traverse le pays.
La police nicaraguayenne s’était massivement déployée dans la zone où la procession devait se tenir, provoquant de nombreuses expressions de déception sur les réseaux sociaux. La procession était annoncée par le clergé nicaraguayen comme un acte de foi, et, malgré un contexte local difficile, comme une contribution du Nicaragua à la Journée Mondiale de la Paix, que l’Église catholique a célébré hier au niveau international.
Depuis le mois d’avril, ce pays d’Amérique centrale est secoué par des manifestations contre les abus d’autorité du pouvoir sandiniste. La répression du gouvernement a fait des centaines de morts, de blessés et de personnes disparues.
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