Les évêques du Vénézuela appellent à la fin de la répression
Jean Charles Putzolu - Citè du Vatican
La Commission justice et paix de la Conférence épiscopale du Venezuela s’adresse à l’ensemble de la population à une heure «cruciale et difficile», ainsi qu’aux forces de sécurité, police et armée pour souligner les conditions de privation des habitants du pays. Le manque de nourriture, de médicaments et de travail, est maintenant aggravé par une répression violente contre ceux qui manifestent leur mécontentement, poussant de plus en plus de personnes à vouloir quitter le pays.
Les évêques regrettent la mort, la douleur et la souffrance du peuple. Ils dénoncent les violations des droits fondamentaux, les détentions arbitraires, les tortures et les persécutions commises depuis le 22 janvier sur l’ensemble du territoire, et qui «violent la dignité et les droits fondamentaux des citoyens».
Les six exigences de l’épiscopat vénézuélien
Dans son appel pour la fin de la répression, la commission Justice et Paix dresse une liste de six exigences:
- Le respect de la vie et de la sécurité de tous les Vénézuéliens, y compris ceux qui manifestent civiquement,
- L’arrêt des violations des droits de l'homme et la garantie les droits de tous les citoyens,
- L’arrêt de la répression systématique du mécontentement populaire.
La commission rappelle également:
- Au haut commandement militaire et à toutes les agences de sécurité que les violations des droits de l'homme et les crimes contre l'humanité n’ont pas de prescription et que l’obéissance aux ordres supérieurs ne justifie pas l’acte criminel.
- À l’armée qu’elle a le devoir de défendre le peuple conformément à l’article 328 de la Constitution qui prévoit que les forces armées soient au service de la nation.
Le dernier point de l'appel s’adresse à toute la population:
«Nous appelons tous les Vénézuéliens à ne pas répondre par la violence aux diverses provocations dont ils sont victimes. Nous prions pour ceux qui ont perdu la vie à cause de ces événements et pour la guérison des blessés». Les évêques réaffirment le droit à la défense pour toute personne détenue arbitrairement, et assurent les victimes et leurs familles «de leur proximité spirituelle».
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