A Madrid, la droite dans la rue pour l’unité de l’Espagne
Colombe de Barmon - Cité du Vatican
«Pour l’unité de l’Espagne, des élections maintenant»: c'est le slogan des quelque 40 000 personnes qui étaient dans la rue ce dimanche 11 février à Madrid, piazza Colonna, brandissant des drapeaux de leur pays. et critiquant ouvertement le président du gouvernement Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir par motion de censure, qu'ils accusent d’avoir trahi l’Espagne. Depuis sa visite en Catalogne en décembre, le socialiste a en effet ouvert le dialogue avec les indépendantiste, ce que lui reproche la droite espagnole.
A deux jours du procès de douze anciens dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017, le Parti Populaire (de droite) et les libéraux de Ciudanos ont appelé à la mobilisation, rejoint par Vox, parti d'extrême droite et diverses formations d'extrême droite comme la Phalange. C’est aussi et surtout dans le contexte du vote de la loi du budget 2019 à propos de laquelle le gouvernement socialiste de M. Sanchez et le gouvernement indépendantiste catalan négocient que la manifestation prenait place.
Elle a abouti à la lecture d’un manifeste virulent qui dénonce l’attitude de Pedro Sanchez et du gouvernement catalan. Ainsi le texte n’hésitait pas à qualifier d’ «humiliation de l’Etat sans précédent » la nomination d’un rapporteur chargé de suivre les nègociations entre les partis. Ce texte qui révèle la radicalisation du débat en Espagne, accuse le gouvernement de «céder au chantage de ceux qui veulent détruire le vivre ensemble », de« renoncer à défendre la dignité des Espagnols, avec comme unique objectif de se maintenir au pouvoir », et de « donner un coup de couteau dans le dos de la loi et de la justice » comme le rapporte le journal Le Monde.
Parmi les manifestants, se trouvait l’ancien Premier ministre français et candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls. «Au delà des étiquettes politiques c’est le coeur battant de l’Espagne qui s’exprimait ici», a-t-il déclaré à un groupes de journalistes français relayé par le Figaro.
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