Il y a 8 ans, la catastrophe nucléaire de Fukushima
Marine Henriot - Cité du Vatican
Journée de commémoration au Japon, 8 ans après la catastrophe de Fukushima. Un hommage national a été rendu aux victimes à Tokyo, en présence du fils de l’empereur. Le Premier ministre Shinzo Abe était également sur place. Selon lui, la reconstruction progresse: le gouvernement incite les personnes évacuées à revenir vivre dans les zones touchées par la catastrophe. Plusieurs ONG dénoncent cependant une mise en danger des populations dans certains endroits.
Le scénario du pire
Le 11 mars 2011 à 14h46, un séisme de magnitude 9 se produisait à l'est du Japon. Environ trois quarts d'heure plus tard, un tsunami de 14 mètres s'abattait sur la côte, notamment sur les six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Il y a eu en tout trois explosions, déclenchant une crise nucléaire de niveau six, un seul cran en dessous de Tchernobyl. 18 500 personnes sont mortes au cours de cette triple tragédie. Malgré l’ampleur des dégâts, Mgr Joseph Mitsuaki Takami, archevêque de Nagasaki, redoute que le pays ne retienne pas les erreurs du passé. «Nous commençons à oublier un peu, surtout ceux qui n’ont pas été touchés directement par la catastrophe, nous ne devons pas oublier», déclare-t-il.
Sortir du nucléaire
En ce jour anniversaire, la catastrophe de Fukushima fait la une des journaux au Japon. Mgr Takami saisit l'occasion pour réaffirmer la position de l’Église japonaise, qui plaide pour une sortie du nucléaire. «Nous avons insisté sur la gravité des centrales nucléaires, nous devons changer de ressource énergétique, nous ne pouvons pas dépendre du nucléaire», précise le prélat.
Pourtant, le Japon reprend le chemin du nucléaire. En juillet 2018, le gouvernement de Shinzo Abe a approuvé un plan énergétique visant à atteindre une proportion de 20 % à 22 % d’électricité d’origine nucléaire à l’horizon 2030. Avant Fukushima, elle était d’environ 30 %, et de 2 % à fin 2017.
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