Amazonie: des soldats pour lutter contre les mineurs d’or illégaux
Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican
Mardi 5 mars, le ministre péruvien de la Défense, José Huerta, inaugurait la première des quatre bases militaires qui seront installées au cœur de l’Amazonie, pour combattre les mines d’or illégales. Une centaine de soldats, 50 policiers et un procureur sont, dès à présent, déployés dans la forêt.
Principale cause de déboisement
Au Pérou, le forage de mines d’or illégales a entraîné le déboisement plus de 9 000 hectares de la forêt amazonienne en 2018. Au-delà de la déforestation, les mines aurifères non autorisées engendrent également le trafic de mercure, agent nocif utilisé au cours de l’extraction, mais également la prostitution et les règlements de compte mafieux.
Les militaires péruviens interviendront principalement dans la zone de la Pampa, où se trouvent près de 6 000 mineurs illégaux.
Villages illégaux dans l'Amazonie
Ces mineurs créent en fait des villages sauvages où se trouveraient 25 000 personnes. Dans ces villages fleurissent des commerces, des maisons de jeux, des maisons closes... Un premier site a été investi par l’armée fin février. Les habitants ont abandonné les lieux, laissant derrière eux une vaste étendue de sable, polluée au mercure.
Le gouvernement péruvien a promis d’éradiquer ces mines illégales, «pour rendre cette zone au Pérou et au monde, totalement reboisée».
Le cœur de la biodiversité
Il s’agit d’une zone essentielle pour la survie de la biodiversité: le Pérou est l’un des 17 pays qui abritent conjointement plus de 70% de la biodiversité mondiale, selon les Nations unies. Le Pape François s’y était rendu en janvier 2018, il avait alors appelé à protéger l’Amazonie, déplorant que les forêts, les fleuves et les personnes étaient exploités jusqu’à l’épuisement. Un synode dédié à l’Amazonie se tiendra au Vatican en octobre 2019.
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