Le drapeau néo-zélandais mis en berne au Parlement de Wellington, à la suite des massacres de Christchurch, le 15 mars 2019. Le drapeau néo-zélandais mis en berne au Parlement de Wellington, à la suite des massacres de Christchurch, le 15 mars 2019. 

La Nouvelle-Zélande face aux pires attaques de son histoire

Près d’une cinquantaine de personnes ont été tuées ce vendredi lors de deux attaques contre des mosquées de la ville de Christchurch.

Au moins quarante-neuf personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi dans des attaques contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, selon les autorités, un tireur étant identifié comme un extrémiste de droite australien.

La Première ministre Jacinda Ardern a décrit l'une des «journées les plus sombres» jamais vécues par cette nation du Pacifique Sud réputée paisible après ces attaques, les pires contre des musulmans dans un pays occidental.

Trois personnes ont été arrêtées. Le tireur de l'une des mosquées de Christchurch était un ressortissant australien, c’est ce qu’a révélé à Sydney le Premier ministre australien Scott Morrison, qui l’a décrit comme «un terroriste extrémiste de droite». Le nombre exact de tireurs n'était pas connu mais la Première ministre a déclaré que trois hommes étaient en garde à vue. La police a précisé que le tireur avait été inculpé pour meurtres, ajoutant que des engins explosifs improvisés avaient été désarmés par les militaires.

Les forces de l'ordre avaient imposé un bouclage du centre-ville avant de lever les mesures quelques heures plus tard. La police a demandé aux fidèles d'éviter les mosquées «partout en Nouvelle-Zélande».

Selon le recensement de 2013, quelque 46 000 personnes s'identifiaient comme musulmanes en Nouvelle-Zélande, soit un peu plus de 1% de la population totale.

Il ne s’agit pas de la première attaque de ce type dans un pays occidental. En 2017, six fidèles avaient été tués dans une mosquée de Québec, au Canada. L'auteur de la fusillade a été condamné à la prison à perpétuité.

Le message du Pape François

Dans un message de condoléances, le Pape François se dit «profondément attristé» par ces actes de violence insensés et assure «les Néo-Zélandais, et en particulier la communauté musulmane, de sa solidarité de tout cœur à la suite de ces attaques». Le Pape «recommande ceux qui sont morts à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant», il prie pour toutes les personnes affectées par cette tragédie et «invoque les bénédictions divines de réconfort et de force sur la nation néo-zélandaise».

La réaction des évêques locaux

Après ce double attentat, les évêques catholiques de Nouvelle-Zélande ont envoyé un message aux «chers membres de la communauté musulmane» de Christchurch, pour exprimer leur solidarité face à de telles violences et assurer de leur prière. «Nous sommes profondément conscients des bons rapports que nous avons avec les musulmans sur cette terre, et nous sommes profondément bouleversés par le fait que ceci soit advenu dans un lieu et dans un moment de prière. Nous sommes profondément attristés pour les personnes tuées et blessées, et notre cœur va vers eux, vers leurs familles et vers la communauté en général. Paix, Salaam», concluent-ils dans ce message.

L'évêque catholique de Christchurch, Mgr Paul Martin, s'est dit horrifié. «Les mots ne peuvent pas exprimer notre détresse. Nos prières vont à ceux qui souffrent. Je vous invite maintenant, où que vous soyez, seuls ou en famille, collègues de travail ou amis, à prier ensemble dans la prière de saint François d'Assise : “Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix”».

Son 

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15 mars 2019, 11:37