Caritas Italie invite à ne pas oublier les victimes du cyclone Idai
Entretien réalisé par Fabio Colagrande – Cité du Vatican
Une Semaine sainte au milieu des ruines dans l’est de la Mozambique. A 30km au sud de la ville portuaire de Beira, une des zones les plus dévastées par le cyclone, des centaines de fidèles ont traversé dimanche dernier les rues poussiéreuses, semées de ruines et d'arbres abattus, de la ville de Buzi lors de la procession des Rameaux. Dimanche prochain, ils célèbreront Pâques, et poursuivront le travail de reconstruction de leur maison aux toits de tôle arrachés par les vents.
Au Mozambique, le bilan de la catastrophe naturelle n’est pas encore connu tant les zones concernées sont vastes et reculées. Outre la mort de près de 1000 personnes et la disparition de centaines d’autres, Idai a mis à terre 240 000 maisons. Dans le pays, on compte 1,8 million de sinistrés. L’agriculture a également été durement frappée avec 500 000 hectares de culture perdus.
Dans la seule ville de Beira, la deuxième du pays avec 500 000 habitants, «90% des maisons et bâtiments ont été endommagés ou totalement détruits. Donc, on peut parler d’un événement dévastateur qui durera sur le moyen long terme», explique Fabrizio Cavaletti du bureau Afrique de Caritas Italie. Les eaux se retirent très lentement de la terre ferme et une épidémie de choléra est cours en raison des conditions sanitaires et d’hygiène, et les cas de malaria sont en augmentation.
Selon Caritas Italie, un mois après le passage d’Idai, la Mozambique mais également le Zimbabwe et le Malawi restent en état d’urgence. La Caritas italienne, grâce à une aide financière d’un million d’euros donnée par la conférence épiscopale italienne, est mobilisée sur place.
Fabrizio Cavalletti revient sur l’aide apportée:
La semaine dernière, la Banque mondiale estimait que les dégâts causés par le passage meurtrier du cyclone Idai sur le Mozambique et le Zimbabwe et les inondations au Malawi devraient coûter plus de 2 milliards de dollars «pour la reconstruction des infrastructures et le rétablissement des moyens de subsistance» des populations à ces trois pays pauvres d'Afrique australe.
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