France : l'avenir architectural de Notre-Dame pose question
Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican
La cathédrale Notre-Dame de Paris peut de nouveau être approchée ce mardi. Deux rues ont été rouvertes hier, quelques jours après l'incendie qui a ravagé l'édifice. L'heure est désormais à la reconstruction, et aux débats concernant sa forme nouvelle.
Faut-il rebâtir à l'identique ou faire preuve d'innovation ?
Un concours international d'architecture a été annoncé par le Premier ministre français, Édouard Philippe, pour la reconstruction de la flèche, anciennement haute de 93 mètres. Construite en bois par Viollet-le-Duc au XIXème siècle, et recouverte de plomb, celle-ci s'est effondrée dans l'incendie, image qui a marqué les esprits.
Si le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a pour sa part exprimé son souhait de voir achever le chantier en 5 ans, nombreuses sont les voix qui s'élèvent contre une reconstruction trop rapide et, surtout, en rupture avec sa forme précédente.
Mathieu Lours est historien de l'architecture et enseignant à l'université de Cergy-Pontoise. Il plaide pour une reconstruction à l'identique grâce aux nouvelles technologies et octroie à ce projet bâtisseur une forte charge symbolique.
«Notre Dame de Paris symbolise la renaissance des cathédrales martyres», relève l'historien français, également auteur du Dictionnaire des cathédrales (Gisserot). Il nous livre son analyse de toutes ces implications architecturales, qui dote désormais, selon lui, Notre-Dame d'une aura particulière dans le paysage des églises d'Europe.
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