Le durcissement de l’administration américaine contre le régime iranien
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Les tensions sont très fortes dans le Golfe Persique autour de l’Iran: Téhéran a annoncé mercredi matin revenir sur l’une des clauses de l’accord de 2015 sur le dossier nucléaire, décidant de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Une décision qui est à lire en réponse au durcissement de la position américaine. Mercredi soir, Donald Trump a signé un nouveau décret imposant des sanctions sur les secteurs iraniens du fer, de l'acier, de l'aluminium et du cuivre.
L’Europe démunie
Face au raidissement américain, les pays européens sont démunis et ne peuvent que constater un escalade inquiétante. Téhéran a en effet manifesté son intention de ne plus respecter «aucune limite» à ses activités d'enrichissement d'uranium si dans soixante jours les Européens, la Russie et la Chine -ses partenaires dans l'accord de 2015- n'ont pas trouvé une solution pour lui permettre de surmonter les nouvelles sanctions imposées par Washington.
Vers un renversement du régime ?
Au sein de l’administration américaine, il semble que la volonté d’en découdre avec Téhéran s’impose de plus en plus. Mardi, le secrétaire d’état Mike Pompeo a effectué une visite surprise à Bagdad « pour contrer une escalade iranienne ». Cette intransigeance américaine est incarnée par le conseiller national à la sécurité John Bolton, un faucon de l’administration Trump, qui a toujours été un partisan de la manière forte contre l’Iran.
L’éclairage de Corentin Sellin, professeur d’histoire et spécialiste de la politique des États-Unis.
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