Un survivant du drame de Brumadinho témoigne auprès du Pape
Cristiane Murray – Cité du Vatican
Avant de partir pour la Bulgarie, le Pape François a reçu au Vatican, le vendredi 3 mai, l’un des survivants de l’effondrement du barrage de Brumadinho, Dari Laurindo Pereira. Ce dernier lui a apporté les photos de chacune des 270 personnes qui ont été tuées ou qui sont portées disparues dans la catastrophe de la mine Bean Stream dans la région métropolitaine de Belo Horizonte, au centre du pays, survenue le 25 janvier dernier. Lors de cette entrevue, le Saint-Père a béni les photos.
Dari Laurindo Pereira, qui a perdu tous ses biens matériels ce jour-là, est venu à Rome à l'invitation du Vatican pour représenter le Brésil au congrès «L'industrie minière pour le bien commun». L'objectif de cette rencontre était d'esquisser des pistes de réflexion et de proposer des actions pour éviter que l'activité minière ne fasse des victimes et ne porte atteinte à l'environnement.
Un énorme grondement
Après avoir entendu un grondement, qu'il définit comme une «bombe», Dari n'a eu que le temps de sauver sa famille. Mais au Vatican, c’est toute la communauté de Brumadinho, qui a souffert de la perte de ses proches et souffre encore des effets économiques et psychologiques de la rupture, qui était symboliquement avec lui.
Dari a rencontré le Saint-Père par l'intermédiaire du frère Rodrigo Péret, du Réseau des Églises et des Mines et du Groupe de travail sur l'exploitation minière de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), selon lequel l'exploitation minière pourrait provoquer des ruptures «en série» de barrages.
Le 18 mai, un représentant du Pape, Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du Dicastère pour le développement humain intégral, se rendra à Brumadinho pour connaître la réalité et la lutte des personnes touchées.
Dans le rapport, le frère Rodrigo parle aussi du soutien de l'archidiocèse de Belo Horizonte, qui avec l'archevêque, Mgr Walmor Azevedo (président élu de la conférence épiscopale brésilienne), et ses auxiliaires, Mgr Vicente Ferreira et Joaquim Mol, ont suivi de près le déroulement du drame.
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