Un an après son élection, où va le président colombien?
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
Avec 54% des voix en sa faveur le 17 juin 2018, Ivan Duque devenait, à peine la quarantaine passée, le plus jeune président colombien élu depuis 1872. Une victoire fondée sur une promesse pour celui qui était le nouvel homme fort de la droite dans le pays: modifier l’accord de paix négocié par son prédécesseur Juan Manuel Santos. Ivan Duque et son parti, le Centre démocratique, estiment que cet accord signé en novembre 2016 est trop laxiste pour les anciens chefs guérilleros.
Mercredi 29 mai, la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays, enterrait définitivement le projet du protégé de l’ancien président Alvaro Uribe. Aujourd’hui, en l'absence d'une majorité consolidée au Congrès, le chef de l'Etat colombien fait dès lors face à un dilemme: changer de cap ou défendre coûte que coûte la position de son parti, le Centre démocratique.
En chute dans les sondages, Ivan Duque se retrouve dans une impasse entre la Cour constitutionnelle qui lui ordonne de promulguer, sans modifications, la loi qui établit les dispositions judiciaires émanant de l’accord, et la Cour suprême qui l’a contraint de libérer un ancien chef des FARC. Une libération qui tend les relations avec Washington.
Yann Basset est analyste à l’université du Rosario à Bogota, il nous dresse un bilan de cette première année aux commandes pour Ivan Duque.
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