Le JRS au chevet des déplacés irakiens
Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican
L'Irak ne veut pas être «mêlé» à un autre conflit au Proche Orient, c’est ce que déclarait mercredi dernier le président irakien. Barham Saleh, qui s’exprimait depuis le Royaume-Uni, refuse que son pays subisse les tensions entre son voisin iranien et les États-Unis et serve de «champ de bataille par procuration». Bagdad, encore en guerre contre le terrorisme, craint une escalade entre Téhéran et Washington, ses deux alliés qui, cette semaine, ont joué la surenchère. Le président irakien a ainsi lancé un appel au calme, soulignant que la priorité est la stabilité de son pays.
Défait militairement, l’État islamique qui s'était emparé en 2014 de près d'un tiers de l'Irak, ne tient plus aujourd'hui aucun territoire habité. Mais il n'a pas pour autant perdu son pouvoir de nuisance, dans un pays qui attend une reconstruction évaluée à 88 milliards de dollars. L'Irak est l’un des pays qui a connu les plus importants déplacements de population ces dernières années: des déplacements internes mais aussi l’exode de centaines de milliers de personnes dont de très nombreux chrétiens.
Le JRS engagé dans la reconstruction du lien social
Avant 2003, et l’invasion américaine, l’Irak comptait quelque 1,5 million de chrétiens. Ils seraient aujourd’hui moins de 300 000 présents dans leur patrie. Avec l’accalmie, des centaines de milliers de déplacés ont repris la route pour rentrer chez eux. Mais les besoins humanitaires demeurent colossaux, tant pour les personnes qui ont fui et sont déplacées que pour celles qui sont retournées chez elles et ont retrouvé des infrastructures hors d'état et des habitations détruites.
Le JRS (le Service Jésuite des Réfugiés) apporte son soutien à ces populations traumatisées par la guerre à travers des projets éducatifs et des soins psychologiques. Le père Joseph Cassar, directeur du JRS (le Service Jésuite des Réfugiés) en Irak vit à Erbil, au Kurdistan irakien, depuis trois ans. Il détaille cette mission auprès des habitants de Qaraqosh et des villages de la plaine de Ninive et insiste sur la nécessité de renouer des liens de confiance entre les différentes communautés pour garantir la stabilité du pays.
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