Nominations à la tête de l’UE: l’art des équilibres
48 heures après le début dimanche de leur sommet, les 28 chefs d’Etats et de gouvernements ont enfin réussi à constituer une équipe pour diriger les institutions de l’Union. Le Conseil européen a choisi de nommer l’Allemande chrétienne-démocrate, Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne et la Française Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI, à la Banque centrale européenne (BCE).
Charles Michel, le Premier ministre belge, étiqueté libéral, est nommé à la présidence du Conseil européen pour succéder au Polonais Donald Tusk. Le socialiste catalan Josep Borrell, actuel ministre espagnol des Affaires étrangères, prendra la suite de l’Italienne Federica Mogherini au poste de haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, c'est-à-dire chef de la diplomatie européenne.
Selon Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors, «l’équilibre franco-allemand a présidé à ces choix».
Il y avait toutefois beaucoup de logiques à respecter: des impératifs géographiques, politiques, ou encore, paritaires. «Une forme de tyrannie des équilibres avant les idées, l’engagement européen, la profondeur des convictions», en conclut le spécialiste des affaires européennes.
Par ailleurs, ce mardi 3 juillet a été élu le nouveau président du Parlement européen. Il s'agit de l'Italien David Sassoli, membre du Parti Démocrate. Cet eurodéputé de 63 ans avait, sous la mandature précédente, occupé l'une des vice-présidences du Parlement européen, en charge du budget et de la politique euro-méditerranéenne. Avant de se lancer en politique en 2009, il fut journaliste, et s'était notamment fait connaître en Italie en tant que présentateur du journal télévisé de la RAI. Son mandat devrait durer deux ans et demi.
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