Recherche

La via Francigena passe par les Alpes pour rejoindre Rome. La via Francigena passe par les Alpes pour rejoindre Rome. 

La Via Francigena candidate au patrimoine mondial de l’Unesco

La reconnaissance de cet itinéraire est attendue d’ici 2020. La route, patrimoniale et spirituelle, relie depuis le Moyen-Age le Nord de l’Europe à la Ville éternelle.

Le dossier de candidature au patrimoine de l'UNESCO a déjà reçu l'approbation du ministère de la Culture italien, résultat d’un accord entre sept régions de la péninsule: l’Émilie-Romagne, la Lombardie, le Piémont, la Ligurie, le Latium, et le Val d’Aoste, avec la coordination de la Toscane. «La reconnaissance de la Via Francigena comme patrimoine mondial de l'Unesco constituera la consécration définitive d'un chemin ancien et important», explique le vice-président de l'Association européenne de la route, Francesco Ferrari.

La voie a ainsi été intégrée, le 24 janvier 2019, à la liste italienne des propositions nationales pour le patrimoine mondial.

«Tous les chemins mènent à Rome» 

À l'instar du chemin de Compostelle, la Via Francigena est une importante voie de pèlerinage médiéval. L’historien Jacques Le Goff décrit cette voie comme «le pont qui relie l’Europe anglo-saxonne et latine».

Son histoire remonte à plus de mille ans. En 990, Sigéric, archevêque de Canterbury, alla jusqu’à Rome pour recevoir du pape Jean XV le pallium, un ornement sacerdotal symbolisant la communion avec le successeur de saint Pierre. Sur le chemin du retour, Sigéric consigna les 79 localités où il fit étape, avant de rejoindre Canterbury, son siège épiscopal : 48 en Italie, 7 en Suisse, 24 en France.

Le parcours compte près de 1 700 kilomètres à partir de Canterbury.

Au Moyen Age, les trois grands pèlerinages chrétiens étaient ceux qui menaient vers Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle. De nombreux voyageurs empruntèrent alors la Via Francigena, appelée aussi «Via Romea». En 1154, l’abbé islandais Nikulas de Munkathvera suivit le trajet emprunté par Sigéric à partir du col du Grand-Saint-Bernard.

Avec environ 40 000 marcheurs en 2016, la Via Francigena connaît depuis un quart de siècle un regain de fréquentation important.  

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

19 août 2019, 17:41