À Madrid, le président Touadéra espère relever le défi de la paix en Centrafrique
Entretien réalisé par Francesca Sabatinelli – Envoyée spéciale à Madrid
Dans un message adressé ce dimanche à l’archevêque de Madrid, le cardinal Carlos Osoro Sierra, le Pape François a salué les participants à cette 38e Rencontre de prière pour la paix, les invitant à «crier que la paix est sans frontières» et à semer dans les cœurs des «sentiments de paix et de fraternité».
La pacification du pays est le principal enjeu du mandat de Faustin-Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine depuis mars 2016. Un important pas a été franchi le 6 février dernier: ce jour-là, l'État centrafricain signe avec les 14 principaux groupes armés du pays un accord de paix négocié le mois précédent à Khartoum. Mais malgré cet accord, 80% du territoire reste contrôlé par des groupes armés et les massacres de populations civiles continuent.
Désarmement et abolition de la peine capitale
Le président centrafricain le reconnaît, cet accord de paix a suscité «beaucoup d’espoir au sein de la population», mais «beaucoup de défis» demeurent. En venant à cette rencontre de Madrid, Faustin-Archange Touadéra espère «qu’ensemble nous puissions relever ces défis pour la population centrafricaine». Le chef d’État souhaite aussi «remercier les acteurs de paix» en Centrafrique, tels que la communauté Sant’Egidio ou le Pape François venu en novembre 2015. Le Saint-Père avait alors ouvert la Porte Sainte de la Cathédrale de Bangui, un geste fort «qui a suscité l’adhésion de toute la population de la République centrafricaine», assure le président Touadéra.
Ce dernier revient également sur deux objectifs qui contribueront à l’établissement de la paix dans ce pays encore meurtri: le désarmement des nombreux groupes rebelles, et l’abolition définitive de la peine de mort.
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