Soudan du Sud: les leaders religieux appellent à mettre en œuvre l’accord de paix
Le Conseil des leaders religieux adresse un appel pressant aux dirigeants politiques du Soudan du Sud pour mettre fin à la crise humanitaire qui secoue leur pays. «Les leaders sud-soudanais ont l’obligation morale vis-à-vis de leurs citoyens de mettre fin à la violence et de garantir des progrès continuels vers la paix, la stabilité et la justice», écrivent-ils.
En septembre 2018, les factions en guerre avaient signé un accord de paix pour mettre fin à la terrible guerre civile qui ravageait le pays depuis décembre 2013. Les accords de partage du pouvoir prévus par le traité auraient dû entrer en vigueur en mai, mais le processus a pris du retard, car les deux parties n’ont pas encore trouvé d’entente sur le contrôle des forces de sécurité. Le 12 novembre est l’ultime échéance pour la mise en œuvre du pacte, mais les leaders religieux craignent que cet objectif ne soit pas atteint.
Le risque d’une nouvelle guerre
«L’incapacité à mettre en œuvre l’accord risque de faire précipiter à nouveau le pays dans la guerre, en provoquant de nouvelles destructions et en accroissant la misère et le désespoir de millions de Sud-Soudanais contraints à fuir de leurs maisons, y compris près de trois millions de réfugiés qui vivent dans les pays voisins», souligne la déclaration parvenue à l’agence Fides.
Le 11 avril, le Pape François avait supplié à genoux les leaders politiques du Soudan du Sud d’œuvrer pour la paix et le bien-être de leur peuple, au terme de leur retraite spirituelle à la Maison Sainte-Marthe au Vatican. Le président Salva Kiir avait participé à cette rencontre, ainsi que les vice-présidents désignés, parmi lesquels son rival Riek Machar.
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