Détente possible au Cameroun à l’issue du Grand dialogue national
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Pressé par la communauté internationale de trouver une issue au conflit qui touche l’ouest du Cameroun, le président Paul Biya, au pouvoir depuis trente-sept ans, a convoqué un Grand dialogue national qui s’est achevé ce vendredi. Dans leurs conclusions, les participants ont recommandé une mesure principale : mettre en place une plus grande décentralisation pour garantir davantage d’autonomie pour les régions anglophones dont certains habitants revendiquent l’indépendance.
L’Église catholique camerounaise a participé à la réflexion générale, confirmant son engagement sur ce dossier depuis plusieurs années. Son représentant, Mgr Abraham Kome, évêque de Bafang et président de la conférence épiscopale nationale du Cameroun est globalement satisfait de la tenue des discussions et des conclusions qui en ont été tirées.
«Nous avons été très sensibles au fait que le Saint-Père a fait de ce dialogue une préoccupation spirituelle», déclare-t-il. «En en parlant, c’est devenu quelque chose d’international», estime-t-il, ne doutant pas du «soutien de tous les catholiques, de tous les hommes de bonne volonté». «La sérénité qui a traversé de bout en bout ce dialogue vient aussi de cette communion avec l’Église universelle», conclut-il.
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