La contestation tourne à la violence en Irak
Entretien réalisé par Cécile Mérieux - Cité du Vatican
En Irak, le bilan humain s’aggrave tandis que mouvement contestataire s’intensifie. Selon un dernier bilan publié samedi par la commission gouvernementale des droits de l'Homme irakienne, près de 100 personnes ont été tuées depuis le 1er octobre, et 4000 autres blessées, la grande majorité étant des manifestants.
Vendredi, jour de grande prière dans le pays, les Irakiens sont descendus à nouveau par milliers dans les rue pour protester contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics.Ils ont afflué, principalement à Bagdad la capitale, malgré le couvre-feu, la coupure d'Internet, et un très important déploiement sécuritaire de dissuasion.
Appels à la démission
La pression est de plus en plus grande sur le gouvernement irakien : L'influent leader chiite Moqtada Sadr a appelé à la démission du premier ministre Adel Abdel Mahdi et à la tenue d’élections anticipées sous supervision des Nations-Unies, afin « d’éviter davantage d'effusion de sang irakien ».
La plus haute autorité chiite du pays, le grand ayatollah Ali Sistani a par ailleurs apporté son soutien aux manifestants, invitant, par la voix de son porte-parole l’exécutif irakien à « changer sa façon de gérer les problèmes du pays».
Mgr Shlemon Audish Warduni, évêque auxiliaire de Bagdad, revient sur la vie difficile des Irakiens et les aspirations des jeunes manifestants
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