37 morts dans une nouvelle attaque au Burkina Faso
L’opération était bien préparée. À une quarantaine de kilomètres de la mine d’or de Boungou, dans l’est du Burkina Faso, les terroristes ont tendu un piège à un convoi de cinq autobus qui transportaient des employés, mais aussi des entrepreneurs et des fournisseurs, tous liés à la compagnie minière canadienne Semafo, propriétaire de la mine.
Les assaillants ont d’abord fait sauter sur un engin explosif le véhicule militaire d’escorte qui ouvrait la route. Ils ont ensuite ouvert le feu contre les bus. Les soldats ont répliqué. Dans la confusion, les passagers, se sont enfouis dans la brousse, pourchassés par les hommes armés, «non identifiés» selon l’armée burkinabè. Selon RFI, une soixantaine de personnes étaient encore ce jeudi portées disparues.
L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment, mais les autorités burkinabè soupçonnent les groupes qui se réclament de l’organisation de l’État islamique ou d’Al-Qaïda, qui sont responsables depuis cinq ans de la mort de près de 700 personnes à travers tout le pays. Leurs actions sont quasi quotidiennes et visent aussi bien les forces armées que les civils, et notamment des chrétiens.
Cette dernière attaque intervient alors que la ministre française des Armées effectue une tournée dans les pays du Sahel pour parler de la lutte contre le jihadisme. Florence Parly avait annoncé lundi le coup d’envoi d’une opération de Barkhane dans la zone des trois frontières Burkina-Mali-Niger, non loin du lieu de l’embuscade.
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