Drogue: le Mexique refuse l’aide militaire des Etats-Unis
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Lorsque, mardi 26 novembre, le président américain a établi le parallèle entre les cartels mexicains de la drogue et les organisations terroristes, de vieilles peurs ont ressurgi parmi les Mexicains. Celles de voir leur pays sous la menace de sanctions américaines comme dans les années 1990, quand le Mexique devait démontrer ses efforts de lutte contre les trafiquants pour accéder aux aides américaines et aux financements internationaux. Certains ont vu dans la prise de position de Donald Trump un encouragement à militariser la frontière entre les deux pays ou comme une atteinte à leur souveraineté.
Pas d’hommes armés étranger sur le territoire mexicain
Andres Manuel Lopez Obrador, le président mexicain, a donc décidé de clarifier le malentendu. Pas question de laisser opérer en territoire mexicain des hommes armés étrangers. On ne verra donc pas de drone américain survoler le Mexique comme en Afghanistan ou au Pakistan. En tout cas, c’est «peu probable», a reconnu le chef de l’Etat, qui a souligné par ailleurs «la grande coopération» existant entre les deux voisins dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue.
Une coopération que certains aimeraient voir renforcée après le massacre d’une famille de mormons d’origine américaine dans le nord du Mexique, une zone où sévissent les cartels. Le président mexicain s’est dit convaincu que son pays saurait démontrer aux Etats-Unis qu’il est capable de faire justice en punissant les responsables de cette dernière tuerie.
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