Manifestations contre le gouvernement à Santiago du Chili Manifestations contre le gouvernement à Santiago du Chili 

Le Chili peine à sortir de la crise

La situation demeure tendue au Chili. Après plusieurs semaines de contestations, les manifestations et des débordements se poursuivent, notamment dans la capitale, Santiago. Les évêques, depuis le début de la crise, n’ont cessé d’appeler au calme et au dialogue. Ils ont renouvelé leur invitation cette semaine à l’issue de leur assemblée plénière.

«Pour l’amour de notre patrie, finissons-en avec la violence !» : c’est l’exhortation lancée par les évêques chiliens dans leur déclaration publiée le 12 novembre à l’issue de leur assemblée plénière. Ils ont exprimé ainsi une nouvelle fois leur préoccupation pour la crise qui déchire le Chili depuis plusieurs semaines.

«Face aux dénonciations des violations des droits de l’Homme, des personnes tuées, blessées, au vandalisme, aux saccages, à la destruction des infrastructures publiques et privées, nous demandons avec force et insistance que cesse tout type de violence d’où qu’elle vienne» ont-ils ajouté, rappelant que «notre histoire nous enseigne les graves dommages que l'effondrement des institutions et la transgression systématique de la dignité des personnes ont causés à beaucoup de nos concitoyens et à l'âme du Chili».

Mardi dernier, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Santiago pour réclamer de profondes réformes sociales au gouvernement. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté en marge du cortège. Des pillages et des incendies ont eu lieu dans certains quartiers de la ville et ont visé entre autre plusieurs églises.

L’évêque auxiliaire de Santiago, l’Argentin Alberto Riccardo Lorenzelli, confirme que «la situation au Chili en ce moment est devenue plutôt difficile, complexe, à cause de la réalité que nous vivons». «On a des manifestations pacifiques, une demande de plus d’égalité, de bien commun, que l’on puisse revenir à une vie où il n’y a pas trop de différences entre les plus riches et les plus pauvres».

Il remarque également que les manifestations «poussent toute la classe politique à prendre conscience qu’un grand changement est nécessaire». Il regrette qu’il y ait «des destructions dans les rues, les maisons, des incendies et des saccages qui frappent malheureusement aussi nos églises.»

 

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14 novembre 2019, 16:39