Présidentielle américaine : les démocrates s'organisent
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Si à l’étranger Donald Trump déconcerte par ses rafales de tweets et ses déclarations à l’emporte-pièce, aux États-Unis, il bénéficie du plein soutien de son électorat. C’est à peine si les menaces de destitution agitées par les démocrates au Congrès érodent sa popularité dans son camp. Avec une économie qui se porte très bien, le président américain peut se montrer serein en vue de l’élection de novembre 2020.
En face, les démocrates semblent divisés. Certes, ils ont remporté les élections de mi-mandat à la Chambre des représentants et ils viennent de remporter ce mardi les élections dans les États du Kentucky et de Virginie, signe que Donald Trump n’est pas intouchable. Mais aucun candidat ne s’est vraiment affirmé ces derniers mois en vue de la primaire.
En réalité ils sont trois à avoir émergé du lot des 26 candidatures initiales : Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama pendant huit ans, Bernie Sanders, qui avait créé la surprise il y a quatre ans, tenant tête à Hillary Clinton, et Elizabeth Warren qui se présente pour la première fois.
Pour Jean-Eric Branaa, maître de conférence à l’université Paris 2 et auteur de «Joe Bien, le 3e mandat de Barack Obama» chez VA Press, les trois prétendants se sont affirmés grâce à leur notoriété bien établie face à une vingtaine d’adversaires qui ont peiné à mobiliser, faute de propositions claires et mobilisatrices.
Bernie Sanders et Elizabeth Warren affichent un programme assez similaire, ce qui pourrait finalement desservir la seule femme candidate, les électeurs préférant l’original à la copie estime le spécialiste de la politique américaine.
Reste Joe Biden, figure appréciée par les Américains, dont la position assez centrale pourrait permettre aux démocrates de s’adresser plus facilement aux électeurs de Donald Trump et aux républicains les plus modérés, et surtout, dans la perspective de son élection à la Maison Blanche, le seul en mesure de négocier avec un Sénat qui devrait rester aux mains des républicains.
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