Otan, le sommet de la désunion
Marie Duhamel, Delphine Allaire – Cité du Vatican
L'Otan (Organisation du Traité de l'Atlantique nord qui compte 29 États membres) la plus vieille alliance militaire du monde, célèbre à Londres son 70e anniversaire en présence de 28 chefs d’Etat et de gouvernement.
Aujourd’hui, de multiples différends viennent perturber le consensus originel. L’imprévisible stratégie américaine, les desideratas turcs, et la relation avec la Russie, entre autres.
Mais après l’interview d’Emmanuel Macron jugeant l’Otan en état de mort cérébrale, le principal point de crispation se situe entre Paris et Ankara. La France reproche ainsi à la Turquie son offensive dans le nord-est syrien, en octobre dernier, sans concertation aucune avec les membres de l’Alliance.
Autre sujet épineux, le partage des dépenses de défense. Washington fait pression sur les alliés pour qu’ils investissent plus. Dans un tweet, il s'est félicité de la hausse des dépenses de défense de nombre de pays européens depuis son arrivée au pouvoir, un mouvement amorcé sous la présidence de Barack Obama.
L’Allemagne s’y range, la France, concentrée sur les enjeux géopolitiques, ne veut pas en entendre parler.
Comment dès lors assurer la viabilité de l’organisation? À l’origine instance consensuelle, elle est aujourd’hui menacée de fragmentation. Quelle place pour une défense européenne si souvent invoquée? Olivier Kempf est directeur du cabinet stratégique La Vigie, et auteur de "L’Otan au 21ème siècle, la transformation d’un héritage", paru aux éditions Le Rocher, en 2014.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici