Le Chili espère plus de justice sociale et moins d’inégalités
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
L’année s’achève au Chili dans un climat de grande confusion. Le mouvement social qui a éclaté à la mi-octobre dans le pays a été le révélateur des fractures de la société. Depuis des semaines, des milliers de Chiliens manifestent dans les principales villes pour réclamer plus de justice sociale dans un pays où les inégalités sont toujours plus profondes. Ce sont des manifestations d'étudiants contre une hausse du prix du ticket de métro qui ont mis le feu au poudre, conduisant à une révolte sociale qui a embrasé tout le pays.
Début décembre, le ministre des Finances Ignacio Briones a annoncé un plan de soutien à une économie en plein marasme, prévoyant une augmentation des dépenses publiques en 2020 de quelque 3 milliards de dollars, ainsi qu’une aide financière de 1,9 milliard de dollars aux PME. L’objectif du pouvoir est de créer 100 000 emplois.
Triomphe de l’individualisme
Le président Sébastian Pinera a annoncé cette semaine la tenue d’un référendum sur un changement de la constitution, le 26 avril 2020. Une première depuis l’ère Pinochet. «Ce référendum, le premier depuis trente ans, doit nous permettre de laisser derrière nous la violence et les divisions que nous avons vu resurgir avec douleur et tristesse» a commenté le président chilien.
Néanmoins, la flambée de violence a jeté une lumière sur les déséquilibres de la société chilienne et les nombreuses exclusions. La croissance économique a laissé beaucoup de Chiliens sur le bord du chemin et les communautés ont du mal à se parler. Mgr Fernando Shomali est l’archevêque de Concepción, à 500 kilomètres au Sud de Santiago. Il revient sur le climat difficile dans son pays, et son espoir que chaque exclu ne soit pas oublié.
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