La COP25 s'achève sur une note décevante
Quatre ans après l’espoir suscité par la signature de l’Accord de Paris, la lutte contre le réchauffement climatique s’essouffle clairement. La COP 25 n’a mené qu’à un accord a minima, les objectifs concrets ayant été repoussés par certains pays comme la Pologne et le Brésil.
La COP25 «laisse un goût doux-amer», a reconnu la ministre espagnole de l'Environnement, dont le pays s’était proposé comme hôte de cette réunion présidée par le Chili. Le texte final appelle effectivement à des «actions urgentes» pour respecter les objectifs de l'accord de Paris. Mais le langage très vague du document finale fait penser que les signataires en resteront à des vœux pieux.
«Les principaux acteurs dont on espérait des avancées n'ont pas répondu aux attentes», a déclaré Laurence Tubiana, architecte de l'Accord de Paris, notant toutefois que l'alliance des Etats insulaires, européens, africains et latino-américains, avait permis d'arracher «le moins mauvais résultat possible, contre la volonté des grands pollueurs.»
L'ambiguité des principales puissances économiques
Sans surprise, quasiment aucun des grands pays émetteurs n'a fait d'annonce significative pour rehausser ses ambitions. Les Etats-Unis quitteront l'accord de Paris en novembre prochain, la Chine et l'Inde eux restent signataires mais sans prendre de nouveaux engagements concrets. L'Arabie saoudite, ainsi que le Brésil et l'Australie sont quant à eux accusés de vouloir contourner les règles sur les marchés carbone. Ce tableau sombre est toutefois nuancé par le rôle positif de l'Union Européenne, qui a endossé cette semaine à Bruxelles l'objectif de neutralité climatique d'ici à 2050, malgré les réserves de la Pologne, pays producteur de charbon.
Pour leur part, les Britanniques, qui organiseront la COP26, ont promis de tout faire pour que la réunion de Glasgow, dans un an, soit un succès.
(avec AFP)
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