L’ancien président Evo Morales inquiété par la justice de son pays
Marine Henriot - Cité du Vatican
«Injuste, illégal et inconstitutionnel», l’ancien président bolivien ne mâche pas ses mots pour dénoncer le mandat d’arrêt à son encontre.
Evo Morales qui a démissionné le 10 novembre et a fui la Bolivie depuis, est mis en cause par le parquet de son pays dans le cadre d’une enquête ouverte pour sédition et terrorisme. «Ça ne me fait pas peur, tant que je serai en vie, je vais continuer avec encore plus de force le combat politique et idéologique pour une Bolivie libre et souveraine», a réagi Evo Morales sur Twitter.
Au cœur de l'enquête, un enregistrement audio dans lequel on entend une voix, qui serait celle d’Evo Morales, incitant ses partisans à mettre en place autour des blocages autour de la Paz, «ne laissez aucune denrée alimentaire dans les villes, nous allons tout bloquer et encercler», dit la voix.
Risque de pénurie d'aliments
Le premier président indigène de Bolivie a démissionné le 10 novembre, sous la pression de la rue puis lâché par l’armée. Depuis, une pénurie d’aliments se faire sentir dans les magasins et les restaurants de la Paz, en raison des blocages de routes qui mènent aux régions agricoles de Bolivie.
Evo Morales et ses partisans du MAS (le mouvement vers le socialisme) entendent ne rien lâcher en attendant les élections en avril, auxquelles le Parlement estime que l’ancien président ne peut pas se présenter, ce à quoi a répondu Evo Morales: «Je suis convaincu que nous allons remporter les prochaines élections. Je ne serai pas candidat mais j'ai le droit de faire de la politique».
L’ancien président appelle également à l’envoi d’une mission internationale qui garantirait la tenue d’élections libres et transparentes, tandis que lui même est accusé de fraudes après l’annonce de sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle du 20 octobre dernier, proclamation qui mena à sa chute.
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