Nouveaux combats dans la province d’Idleb en Syrie
Reprise des bombardements sur plusieurs fronts en Syrie ce lundi 2 décembre. La Turquie a bombardé le nord du pays, des raids ont été lancé dans une région sous contrôle kurde, sur le village de Tal Rifaat. Les roquettes sont tombées près d’une école, faisant au moins neuf morts, dont huit enfants selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Plus à l’ouest, dans la province d’Idleb, les militaires syriens procèdent à une nouvelle offensive contre des groupes rebelles et jihadistes. Ces affrontements sont les plus violents depuis un fragile cessez-le-feu entré en vigueur fin août: on compte 51 morts parmi les forces syriennes et 45 dans les rangs des opposants, rebelles et jihadistes.
«Ultime bastion jihadiste»
La province d’Idleb, tristement célèbre pour être considérée comme la dernière poche jihadiste en Syrie, est sous le contrôle du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), un groupe de l’ex branche syrienne d’Al-Qaïda. D’autres groupuscules jihadistes ont également des bases dans cette province, qui résiste aux pilonnages de l’armée syrienne. Entre les militaires, les opposants et les jihadistes, se trouvent les civils: lors de bombardements de Damas et Moscou cet été, près de 1000 civils avaient été tués, et 400 000 forcés à fuir.
Depuis plusieurs semaines, les combats avaient repris au sol. Depuis août et le cessez-le-feu, plus de 160 civils dont 45 enfants auraient été tués, toujours selon l’OSDH.
Bataille sanglante
Cette nouvelle bataille d’Idleb s’annonce encore sanglante. Lors d’une visite de Bachar al-Assad dans la région en octobre, la première depuis le début de la guerre, le président syrien affirmait que la reprise d’Idleb était la clé pour mettre fin au conflit qui ruine la Syrie depuis 2011.
Ce conflit, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime de Damas, a fait plus de 370 000 morts et des millions de déplacés.
Depuis de début de son pontificat, le Pape François a souvent élevé la voix pour la Syrie, lors des prières de l’Angélus et du Regina Coeli, lors des audiences générales, mais aussi et surtout lors de ses messages Urbi et Orbi. Le 12 décembre 2016, il avait fait parvenir à Bachar el-Assad, par l’entremise du nonce apostolique en Syrie, le cardinal Mario Zenari, une lettre dans laquelle il demandait «une solution pacifique aux hostilités», la protection des civils et l’accès aux aides humanitaires. Il condamnait aussi «toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme, d’où qu’elles proviennent».
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