La France réclame la libération de deux chercheurs détenus en Iran
L’emprisonnement des deux chercheurs est «intolérable» a fait savoir ce vendredi 27 décembre le ministère des Affaires étrangères français en convoquant l’ambassadeur d’Iran. Le Quai d’Orsay a aussi fait part de son «extrême préoccupation sur la situation» de Fariba Adelkhah: celle-ci a cessé de s’alimenter le 25 décembre dernier, en même temps qu’une autre chercheuse détenue à Téhéran, l'Australienne Kylie Moore-Gilbert. Les deux prisonnières auraient aussi entamé une grève de la soif, selon plusieurs sources dont le quotidien Le Monde.
L’Iran les accuse d’«espionnage» et reproche à Roland Marchal une «collusion contre la sécurité nationale». Leurs conditions de détention dans la prison d’Evin sont évidemment très rudes. Dans une lettre ouverte adressée au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basé à New-York, les deux femmes universitaires disent avoir été soumises à de la «torture psychologique» et à de «nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux».
Entre les mains du tribunal révolutionnaire
Paris n’a pas ménagé ses efforts diplomatiques pour obtenir la libération des Français, mais en vain. En décembre, un tribunal iranien a demandé leur libération sous caution: le parquet l’a jugé incompétent et a transféré le cas au tribunal révolutionnaire.
«Autrement dit, les deux chercheurs français sont voués à une incarcération sans fin», écrivent deux de leurs confrères dans une tribune du Monde.
Une sombre perspective que laisse aussi présager ce tweet du porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi: «Les Français ne doivent pas oublier que l'Iran est souverain et indépendant».
La détention des chercheurs français brouille le dialogue entre Paris et Téhéran, alors que le président français Emmanuel Macron a multiplié les efforts pour tenter de sauver l'accord international de 2015 plaçant sous contrôle le programme nucléaire iranien, dont les États-Unis se sont retirés en 2018.
(Avec AFP)
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