Au Mercosur, le Brésil prône l’ouverture économique
Aucune décision marquante n’a été prise durant cette rencontre de deux jours qui s’est achevée jeudi 5 décembre. La raison : une période de transition à la tête de deux des pays de ce marché commun sud-américain, l'Argentine et le Paraguay.
Alberto Fernandez, le nouveau président argentin qui prendra ses fonctions la semaine prochaine, n’était pas au sommet du Mercosur, mais il était au moins présent dans la tête de Jair Bolsonaro, son homologue brésilien. Ce dernier a prôné l’ouverture commerciale comme outil de développement, une référence aux droits de douane extérieurs communs considérés comme trop élevés actuellement. Une pique aussi vers le futur gouvernement argentin soupçonné de vouloir adopter des mesures protectionnistes pour conjurer la crise économique en cours dans le pays.
Animosité du Brésil
Jair Bolsonaro ne cache pas son animosité envers les futures autorités de son voisin du sud, «l’Argentine a viré à gauche», a-t-il déclaré, mais nous «allons vers le pragmatisme». Récemment converti lui-même au libéralisme économique, Jair Bolsonaro a martelé son message sur les vertus de l'ouverture du marché: «Nous devons faire avancer les réformes qui donnent de la vitalité au Mercosur, sans accepter de reculs idéologiques».
Le président brésilien, qui compte déjà un allié en la personne de son homologue paraguayen, devrait pouvoir s’appuyer également sur le futur président uruguayen qui prendra ses fonctions en mars. En attendant, il manifestera son animosité envers Alberto Fernandez une nouvelle fois la semaine prochaine en boudant sa cérémonie d’investiture mardi 10 décembre.
Le Brésil, première économie d'Amérique latine, est le premier partenaire commercial de l'Argentine, qui est le troisième du Brésil.
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