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L'ayatollah Ali Khamenei, le 17 janvier 2020. L'ayatollah Ali Khamenei, le 17 janvier 2020.  

Iran: l’ayatollah Khamenei discrédite les manifestations anti-pouvoir

«Le drame du crash en Iran ne doit pas faire oublier le sacrifice du général Soleimani». Fait rare et exceptionnel qui n’avait pas eu lieu depuis 8 ans, l'ayatollah iranien, Ali Khamenei en personne, a prononcé la prêche du vendredi ce matin à la mosquée Mosalla de Téhéran.

Le crash est un «accident amer» qui «a brûlé notre cœur», mais certains ont essayé de l’utiliser pour faire oublier le «grand martyre et sacrifice du général Soleimani», a affirmé l’ayatollah Khamenei ce vendredi lors de la grande prière hebdomadaire à la mosquée Mosalla de Téhéran. Cela fait huit ans qu’il ne s’était pas exprimé à cette tribune.   

Sans détour, il assure que le peuple, lui, est en faveur de la «fermeté» et de la «résistance» face aux ennemis du pays.

L’ayatollah fait allusion aux manifestations anti-régime qui ont lieu dans le pays depuis samedi dernier. «Aucunement représentatives du peuple», selon lui.

Dans le sillage de ces rassemblements populaires, le président iranien, Hassan Rohani, a reconnu implicitement jeudi l'existence d'une crise de confiance envers les autorités, défendant sa politique d'ouverture, en contraste avec l'ayatollah Khamenei, qui interdit, lui, tout dialogue avec l'administration américaine de Donald Trump.

Dans ce contexte de polarisation croissante, se tiendront des élections législatives le 21 février prochain en Iran.  

La catastrophe aérienne de l’Ukrainian Airlines a fait 176 morts, des Iraniens et des Canadiens en majorité, et a suscité l'indignation dans le pays après qu'il eut fallu trois jours pour que les forces armées reconnaissent que l'avion avait été abattu «par erreur» alors que la défense du pays était en alerte «guerre» par crainte d'une riposte américaine.

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17 janvier 2020, 12:56