Pas d’état d’urgence internationale face au virus chinois, selon l’OMS
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Le comité d'urgence de l’OMS a jugé qu'il était «trop tôt» pour déclarer l'état d'urgence internationale. Il a aussi assuré n’avoir «aucune preuve» d'une transmission du virus entre humains en dehors de la Chine. Dans le pays, celle-ci semble se limiter «à des groupes familiaux et à des travailleurs de la santé».
D’importantes mesures de confinement
Face à la crise, la Chine a décidé hier de mettre en quarantaine la métropole de Wuhan et ses 11 millions d'habitants. D'autres villes de la région sont également coupées du monde, avec des transports à l'arrêt. Une commune riveraine du Yangtsé, Jingzhou, a par exemple imposé une interdiction de quitter la ville en train, en bateau ou en autocar. La localité, qui compte plus de 6 millions d'habitants, est la neuvième à faire l'objet d'une telle mesure dans la région de Wuhan, foyer de l'épidémie.
Au total, 30 millions de personnes sont actuellement confinés. Pour l’OMS, ces décisions ne relèvent pas d’une évolution épidémiologique, mais de l’initiative du gouvernement. La Chine a pris les «mesures qu'elle juge appropriées pour contenir la propagation du coronavirus à Wuhan et dans d'autres villes». L’OMS espère que ces mesures «seront à la fois efficaces et de courte durée».
Quelques recommandations
L'organisation onusienne ne recommande pas de restrictions de voyages mais plutôt la mise en place de dépistages dans les aéroports. Tous les pays sont aussi priés de mettre en place des mesures pour détecter les cas d’infection. Difficile d’en faire plus, car il n’existe ni traitement ni vaccin contre la mystérieuse maladie.
Au total, près de 830 personnes ont été contaminées par ce virus de la famille du Sras, essentiellement sur le territoire chinois. Vingt-cinq d’entre elles sont mortes, toutes en Chine, dont 17 dans la ville de Wuhan ou dans la province dont elle est la capitale, le Hubei.
La prudence reste donc de mise. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a adressé cette mise en garde hier: «Ne vous méprenez pas (...) Il s'agit d'une urgence en Chine, mais pas encore au niveau international. Elle pourrait toutefois en devenir une».
(Avec AFP)
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