Week-end sanglant au Burkina Faso
Hélène Destombes - Cité du Vatican
C’est le gouverneur de la région du Sahel qui a annoncé cette nouvelle attaque, précisant que les Forces de Défense et de Sécurité étaient déployées sur place pour sécuriser les lieux. Les assaillants sont arrivés en moto et ont exécuté des habitants dont l'infirmier de la localité. Ils n’ont pas été identifiés. Les habitants avaient été sommés de quitter les lieux quelques jours auparavant. Ils sont aujourd’hui nombreux sur les routes, fuyant la violence qui ravage le pays.
Le défi sécuritaire est aujourd’hui une priorité au Burkina Faso où les attaques sont quasi quotidiennes et concernent plusieurs régions. Le 25 janvier dernier, 39 civils avaient été assassinés par des jihadistes, dans le village de Silgadji, dans la province du Soum, au nord du pays. Depuis 2015, les offensives djihadistes ont fait 800 morts et 600 000 déplacés au pays des hommes intègres.
Le Burkina Faso face à un véritable défi sécuritaire
Les forces armées du Burkina Faso ne parviennent pas à enrayer la spirale de violences malgré l'aide de militaires étrangers, notamment de la force française Barkhane. Cette opération engagée au Sahel va être renforcée passant de 4.500 à 5.100 hommes d'ici fin février, a annoncé ce dimanche 2 février la ministre française des Armées Florence Parly. Par ailleurs, le Parlement a adopté une loi permettant le recrutement de volontaires locaux pour défendre le territoire des attaques djihadistes.
Depuis Lourdes, il y a dix jours, le cardinal Ouédraogo avait dénoncé ces attaques qui touchent l’ensemble de la population, évoquant une «barbarie indescriptible». L’archevêque de Ouagadougou avait exhorté les assassins à cesser de «tuer leurs frères et sœurs innocents», invitant à un sursaut de solidarité national, régional et international. Et il avait rappelé l’importance du dialogue interreligieux le qualifiant de «pivot essentiel de la pastorale».
(Avec l'AFP)
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