Discours sur l'état de l'union: Donald Trump, l'insubmersible
De ce discours, on retiendra surtout le geste de défi de Nancy Pelosi: une fois l’allocution terminée, la cheffe des représentants démocrates, que Donald Trump a refusé de saluer à son arrivée, a déchiré ostensiblement la copie du discours. Preuve, s’il en était besoin, de la rupture consommée entre le président et les démocrates. Plusieurs d’entre eux avaient d’ailleurs boycotté l’événement; ceux qui étaient présents sont restés le plus souvent assis, conservant un calme marmoréen tandis que Donald Trump était ovationné par le camp républicain dont il est issu.
Cette tension palpable n’a pas semblé déranger le président, au contraire. C’est un Donald Trump triomphant qui s’est présenté devant le Congrès; au faîte de sa popularité -il enregistre 49% d'opinions favorables- il s’est targué de ses promesses tenues, s’est félicité d’une économie «rugissante». «J’ai relancé l’Amérique», «notre stratégie a marché», a-t-il clamé en évoquant les récents accords commerciaux avec la Chine, le Canada, ou le Mexique.
Trump a également défendu sa politique étrangère, qu’il s’agisse de l’Iran, du processus de paix israélo-palestinien ou du Venezuela. Le milliardaire a notamment affirmé que la «tyrannie» du chef de l’Etat vénézuélien Nicolas Maduro serait «brisée et détruite» avant de faire applaudir son invité d'honneur présent dans les tribunes: rien de moins que l'opposant vénézuélien numéro 1, Juan Guaido.
Le président américain a réussi l’exploit de ne mentionner, à aucun moment, le procès en destitution qui le vise et pour lequel il devrait être acquitté ce mercredi: un autre succès pour le président américain qui semble lancé sur l’autoroute de la réélection.
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