Guinée: les élections législatives reportées au 1er mars prochain
Le bilan s’alourdit pour la population guinéenne: depuis le début de l’année, une trentaine de morts est recensée à ce jour selon un décompte de l’AFP. Les manifestations allant à l’encontre de la politique du président sont durement réprimées par le pouvoir en place; les militants sont victimes de violences policières.
C’est la troisième fois qu’Alpha Condé reporte les élections législatives dans le pays, pour «problèmes techniques». Cependant, selon le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) une plateforme réunissant plusieurs courants de l’opposition, il s’agit là d’une manœuvre politique visant à réunifier les législatives et le référendum sur la nouvelle Constitution. La date de ce référendum constitutionnel, préalable à la modification de la loi fondamentale et qui pourrait permettre à Alpha Condé de se représenter, n'a toujours pas été annoncée. Une situation de flou et d’instabilité qui inquiète l’opposition.
Retards dans l’organisation du scrutin
Pour l’opposition guinéenne, avec ce report, le gouvernement cherche à «camoufler l’échec de la Céni», la Commission électorale nationale indépendante. Les partis qui s’opposent à Alpha Condé dénoncent le retard d’envoi des cartes électorales pour les citoyens, le manque d’affichage de listes électorales en préfecture ainsi que le retard dans le versement des subventions aux partis présentant des candidats.
Le référendum sur la Constitution mettrait en vigueur le troisième mandat d’Alpha Condé, ce que les opposants principalement du FNDC refusent catégoriquement, dénonçant par là une nouvelle dictature mise en place.
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