Au Mexique, une société violente ancrée dans la corruption politique
Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican
Une spirale de violence que s’échinent à endiguer les pouvoirs publics depuis des décennies, en vain. Et pour cause, la crise est structurelle. Le système politique mexicain est basé sur la corruption et la violence, dont profitent les narcotrafiquants, qui ont, eux, toute légitimité au sein de la société. Ils créent des richesses et les redistribuent. Dans un pays profondément inégalitaire, ils se substituent ainsi à l’Etat.
Une «catastrophe humanitaire», selon les mots du directeur de l’ONG Human Rights Watch en Amérique latine José Vivanco, qui dénonçait mi-janvier la «passivité» du gouvernement de Lopez Obrador à ce sujet.
Pour les éradiquer du paysage, la tâche sera longue, «au moins vingt ans», relève Jean Rivelois, sociologue à l’Institut de recherche pour le développement, spécialiste du Mexique.
Le président Lopez Obrador, entré en fonction il y a tout juste un an, entend lui éliminer cette violence en luttant contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Mais, «difficile, lorsque tous les échelons de la société sont gangrenés», poursuit le spécialiste des narcotrafiquants, Jean Rivelois.
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