Au moins 30 civils tués dans une attaque au Nigeria
Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican
L’attaque s’est déroulé sur la route entre Maiduguri et Damaturu, le seul axe qui relie Maiduguri, ville de plusieurs millions d’habitants dans l'extrême Est du pays, encerclée par les violences. Les véhicules n’ayant pas réussi à rejoindre la ville étaient à l'arrêt dans la soirée, comme le veut le couvre-feu imposé par l’armée. Les insurgés ont attaqué et brûlé des voitures, camions et autobus, des chauffeurs et leur assistant ont été brûlé vif dans leur sommeil.
Au minimum, une trentaine de civils a été tuée, les combattants ont saisi trois autocars et de nombreuses personnes ont été kidnappées. Au lendemain de l’attaque, impossible de savoir le nombre de personnes kidnappées. Les combattants ont également pillé un village avoisinant, avant d’y mettre le feu.
Un "modus operandi" différent de Boko Haram
La région est récemment passée sous le contrôle de l’ISWAP, un groupe issu d’une scission de Boko Haram, affilié à l’organisation de l’Etat islamique. Tandis que Boko Haram favorisait les kidnappings contre des rançons, l’ISWAP prend des otages et généralement un juge de l’organisation décide en quelques minutes du sort des captifs : libération ou exécution. Des exécutions mise en scène et diffusée sur la toile.
Début décembre, quatorze personnes, dont deux travailleurs humanitaires, avaient été notamment enlevés au niveau de la localité de Jakana.
Le conflit entre les forces armées nigérianes et Boko Haram a fait environ 35.000 morts et provoqué l'exode d'environ deux millions de personnes de leurs foyers depuis 2009.
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