Combats à Idleb : l'inquiétude grandissante de la communauté internationale
L’Union Européenne, par la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrel, a demandé ce jeudi matin la fin des bombardements des forces syriennes dans la province d’Idleb et l’ouverture urgente de couloirs humanitaires, se faisant ainsi l’écho de plusieurs ONG qui demandent un cessez-le feu immédiat pour épargner les civils.
Selon l’ONU en effet plus de 520 000 personnes ont fui la région ces dernières semaines face à l’offensive de l’armée loyaliste, dans ce dernier bastion de résistance au régime de Bachar Al Assad. L’allié russe de Damas, qui multiplie les frappes aériennes, est aussi montré du doigt, par la Turquie notamment qui n’a pas caché sa préoccupation face à l’avancée des troupes syriennes. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, l’armée turque aurait lancé des tirs d’artillerie pour ralentir l’offensive des forces loyalistes.
Mercredi, les États-Unis ont proposé leur aide aux Turcs dans leur bras de fer avec Damas. L'émissaire américain pour la Syrie James Jeffrey s'est dit très inquiet face au «conflit extrêmement dangereux» dans la province d'Idleb. Mais derrière les déclarations reste la réalité violente du terrain. Une réunion du Conseil de sécurité se tiendra jeudi après-midi au Conseil de Sécurité de l’ONU à New York, à la demande des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Rien ne dit qu’elle débouchera sur un cessez-le feu.
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