La Banque centrale américaine réduit ses taux pour contrer les effets du coronavirus
Que signifie concrètement cette décision ? Que les banques vont pouvoir elles aussi baisser le coût du crédit, que les ménages pourront emprunter pour consommer, les entreprises pour investir et in fine, c’est la croissance qui devrait en bénéficier. Le président de la réserve fédérale américaine (FED) dit ainsi espérer que cette mesure agisse comme un coup de fouet sur l’économie; mais, et c’est le bémol de cette annonce, il admet aussi que l’incertitude règne autour de l’ampleur et la durée de l’épidémie de covid-19. Conséquence : après s’être envolée au moment de l’annonce, la bourse de Wall Street a ensuite plongé, tandis que les marchés européenns clôturaient en hausse. La décision de la FED, qui était censée renforcer la confiance, a en réalité ravivé la crainte principale des investisseurs, à savoir que l’épidémie de coronavirus ne provoque un ralentissement majeur de l’économie mondiale. Les prévisions de l’OCDE allaient d’ailleurs en ce sens ces derniers jours.
Les analystes émettent quant à eux des doutes sur la portée réelle de cette baisse des taux. Celle-ci n’aura par exemple guère d’influence sur la reprise des voyages vers l’Italie ou la réouverture des écoles par exemple. Mais elles pourraient quand même aider les entreprises endettées à affronter la tempête.
Le président américain, qui demande depuis des mois une baisse des taux, estime que la banque centrale américaine doit aller encore plus loin. Celle d’Australie l’a précédée mardi et les banques du Japon et d’Angleterre se disent également prêtes à agir. La banque centrale européenne devrait, elle, se décider lors de sa réunion du 12 mars.
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