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Des citoyens iraniens dans les rues de la capitale Téhéran, jeudi 12 mars 2020. Des citoyens iraniens dans les rues de la capitale Téhéran, jeudi 12 mars 2020. 

Coronavirus: l’Iran demande l’aide du FMI

La pandémie de coronavirus fait également rage en Iran. Plus de 75 cas nouveau cas ce jeudi 12 mars, c’est le plus lourd bilan journalier depuis le début de l’épidémie dans la République Islamique qui désormais a dépassé la barre des 10 000 personnes contaminées. Des circonstances hors du commun en Iran, le pays a demandé l’aide du FMI (Fonds Monétaire International), une première depuis 60 ans.

Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican

Circonstances extraordinaires, mesures extraordinaires : l’Iran exhorte le FMI à lui autoriser un accès immédiat à une facilité de crédit, le but étant de trouver des fonds pour faire face à l’épidémie de nouveau coronavirus.

Une demande de l’Iran qui est en fait une réponse au FMI, qui avait précédemment affirmé que tous les pays affectés par le covid 19 seraient soutenus par des instruments de financements rapides. La directrice général du Fonds, Kristina Georgieva, «a déclaré que les pays affectés par (l'épidémie de Covid-19) seraient soutenus par l'intermédiaire de l'instrument de financement rapide» (IFR) de son organisation, écrit le ministre des Affaires étrangères iraniens Mohammad Javad Zarif sur Twitter.

«Notre banque centrale a demandé un accès immédiat à cette facilité», ajoute Mohammad Javad Zarif, dont le pays n'a pas reçu l'aide du FMI depuis un «crédit de confirmation» dont l'Iran a bénéficié entre 1960 et 1962, selon les données du Fonds.

Le frein des Etats-Unis 

Problème: les différents prêts que peut accorder le FMI doivent être approuvés par le Conseil d'administration de l'institution, où, dans la pratique, aucune décision ne peut être prise contre la volonté des Etats-Unis. Ceux-ci mènent actuellement une politique de "pression maximale" destinée à assécher les finances de l'Etat iranien, et le président américain Donald Trump n'a jusqu'à présent montré aucune volonté de l'infléchir.

Cela pourrait être un frein à l’aide de 5 milliards de dollars que demande la République Islamique, afin de, selon le gouverneur de la banque centrale iranienne, «continuer à prendre des mesures fortes afin de prévenir et guérir l’épidémie, et pour faire face à ses impacts économiques». 

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12 mars 2020, 18:42