En Italie, le confinement suscite l'inquiétude pour les sans-abris
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Alors que l'Italie se refermait sur elle-même en raison des mesures de confinement, le secteur caritatif ne cache pas ses inquiétudes face à ces conséquences sur les plus vulnérables. En premier lieu la Communauté catholique Sant'Egidio, née à Rome mais présente sur tout le territoire italien. L'ONG a lancé un appel aux institutions, mais aussi à tous les citoyens, pour ne pas laisser les personnes les plus fragiles seules dans ces heures d'urgence du coronavirus.
«Comme on le sait, les personnes les plus exposées de nos jours sont certainement les personnes âgées, en raison de leur âge avancé, mais aussi les sans-abri, les malades ou les handicapés. Un autre danger grave les menace tous : l'isolement» rappelle Sant'Egidio. Il suffit de penser que, surtout dans les grandes villes italiennes comme Rome ou Milan, le taux de personnes vivant seules touche 45 % de la population. Tous les citoyens peuvent faire leur part.
L'aide aux plus démunis se réorganise
Les bénévoles des associations poursuivent leurs rondes à la rencontre des gens de la rue, en respectant strictement les consignes sécuritaires: port de masques et de gants, fourniture de gel hydroalcoolique et surtout repas préparés à l'avance et scellés.
De leur côté, les Caritas diocésaines en Italie ont rappelé les grandes lignes de leur action dans cette période de lutte contre l'épidémie. Elles ont réorganisé leur action autour de trois axes: l'écoute, l'accueil et l'attention. «Là où il y a beaucoup de monde, surtout en ce qui concerne les sans-abri, de nouvelles structures ont été trouvées, afin de réduire le nombre de ceux qui sont actuellement dans le besoin et d'éviter les épidémies».
De nombreux diocèses ou évêques ont par ailleurs averti de la vulnérabilité encore plus grande des sans-abris en cette période de crise sanitaire. Il y a quelques jours, l'archevêque de Turin Mgr Fernando Nosiglia a demandé à ce que des églises soient ouvertes afin d'accueillir ces personnes, sans abris, personnes agées seules ou demandeurs d'asile. «La majorité des gens qui viennent dans les dortoirs ne peuvent pas rester à l'intérieur pendant la journée», s'est-il inquiété.
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