Le monde doit-il s’attendre à d’autres pandémies? Le regard de l'économiste jésuite Gaël Giraud
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
L’Europe est maintenant le foyer de l’épidémie de Coronavirus, qui a fait plus de 7 000 morts dans le monde. Confinement partiel ou total, fermeture des frontières pour ralentir la propagation... Un par un, ou de manière coordonnée, chaque pays prend des mesures plus ou moins drastiques. L’Italie entre dans sa deuxième semaine de quarantaine, une mesure prise également par l’Espagne et la France.
Au-delà des pertes humaines qui sont dramatiques, les conséquences économiques se font déjà ressentir et s’étendront sur de longs mois, voire des années. Selon Thierry Breton, le commissaire européen chargé du marché intérieur, il faut s’attendre à une récession de 2 à 2.5 % dans l’Union européenne. Dans de telles circonstances, les pays pourront s’affranchir, momentanément, des règles du pacte de stabilité européen.
L'économie mondiale était-elle prête ?
Hors Europe, les mesures économiques se multiplient également. La Russie par exemple utilisera une réserve de 3,6 milliards d’euros de son budget pour faire face aux dépenses prioritaires. Les banques centrales de chaque pays montent au créneau pour éviter le pire.
L’économie mondiale était-elle prête à faire face à une telle pandémie ? Nous avons posé la question au père Gaël Giraud, économiste spécialisé en économie mathématique, ancien chef économiste l’Agence Française de Développement et directeur de recherche au CNRS.
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