Incendie en Ukraine, le fantôme de Tchernobyl ressurgit
Entretenu par le vent et une sécheresse inhabituelle, l'incendie s'est déclaré il y a une dizaine de jours dans ce territoire fortement contaminé, théâtre du pire accident nucléaire de l'Histoire en 1986.
Critiqué ces derniers jours pour son inaction face au sinistre d'une ampleur inédite, le président ukrainien Volodymur Zelensky a annoncé lundi soir «suivre la situation de près».
«Il n'y a plus de feu ouvert», a assuré ce mardi matin dans un communiqué le service pour les Situations d'urgence, faisant état de «foyers isolés» et de «feux couvant».
«Le taux de radiation à Kiev et dans sa région ne dépasse pas le niveau naturel», ajoute le communiqué, selon lequel plus de 400 secouristes et pompiers, trois avions et trois hélicoptères sont déployés. Lundi, ces appareils ont déversé près de 540 tonnes d'eau.
Kiev, l'une des villes les plus polluées au monde
Plus que les radiations, ce sont les dégâts environnementaux et la pollution atmosphérique qui inquiétaient experts et opinion publique. Plus de 27 000 départs de feu ont été recensés à travers le pays par le ministère des Situations d’urgence. Plus de 20 000 hectares ont été réduits en cendres. Le 7 et 8 avril, Kiev était l’une des villes les plus polluées au monde en termes de qualité de l’air, selon IQair.com.
L'incendie a été provoqué par un habitant de 27 ans vivant près de la zone de Tchernobyl, qui a dit avoir mis le feu à de l'herbe "pour s'amuser" selon la police.
Le réacteur de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986 contaminant jusqu'aux trois quarts de l'Europe. La zone, dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale accidentée, reste depuis à l'abandon.
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