Une pluie de roquettes continue de s’abattre sur Tripoli
Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican
Le gouvernement d’union nationale (GNA), s’est emparé lundi 13 avril de deux villes stratégiques sur la côte libyenne, Sorman et Sabratha, à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de Tripoli, et poursuit son avancée autour de la capitale. Un échec pour le maréchal Haftar, privé maintenant de tout accès à la côte ouest de la Libye.
Les explosions de roquettes retentissent sans interruption dans Tripoli, notamment dans le quartier de l'aéroport de Mitiga, stratégique.
Coupures d’eau et d’électricité
Tripoli et ses alentours font face depuis deux semaines à des coupures d’eau et d’électricité, et certains robinets restent désespérément à sec. Le gouvernement d’union nationale accuse le camp du maréchal de Haftar d’être à l’origine de ces coupures, L’eau, précieuse, vitale, est utilisée pour faire pression. Une arme de guerre, dont les Nations unies ont dénoncé l’utilisation.
Alors que le pays en conflit doit lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus, «l'accès à l'eau et à l'électricité est plus que jamais vital», a déclaré le coordinateur humanitaire de l'ONU en Libye, Yakoub El Hillo, dans un communiqué. La Libye a officiellement confirmé 24 cas de contamination, dont un décès.
Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est déchiré aujourd'hui par une lutte de pouvoir entre le gouvernement d'union nationale, soutenu par les Nations unies, basé à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, qui a lancé sur offensive sur Tripoli il y a maintenant un an.
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